L'allégorie de l'acte de lire

Petite phénoménologie de l’acte de lire


Le livre comme le film de l’histoire sans fin sont une allégorie de l’acte de lire.
Dont en fin de compte Auryn le talisman de l’impératrice, les deux serpents qui se mordent la queue sont le symbole. Voici une phénoménologique de l’acte de lecture qui parcourt le film et que nous pouvons établir à partir de lui.


A ) Le rapport au contexte :
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- En lisant, nous pouvons oublier ce qui nous entoure, le contexte de la lecture en majeure partie (on ne peut totalement l’oublier). On part dans l’histoire.
- En lisant nous pouvons au contraire être attentif au contexte avec la même attention que celle que nous portons à notre lecture. Il y a deux types d’attention : la concentration, la focalisation, et l’attention diffuse périphérique.
- Nous pouvons au contraire être attentif au contexte, en étant distrait par lui et nous ne sommes pas suffisamment concentré.

B) Mais aussi à l’intérieur de la lecture :

- Nous pouvons ne prendre en considération que l’histoire, le contenu
- Nous pouvons prendre en compte que ce contenu est aussi un récit qui fait l’objet d’une forme, d’un style.
- Nous pouvons aussi prendre en compte qu’il fait l’objet d’une intention, bref d’une énonciation qui forcément s’enracine dans un contexte, celui de l’auteur, biographique, mais forcément culturel social et historique.

C) Enfin il y a la conscience que nous avons de nous
et de nos émotions au moment où nous lisons : sensations ou idées, qui font que nous sommes en décalage avec notre propre substance. La conscience de soi, peut aller de pair avec la conscience que nous avons du contexte ou la faciliter. Nous ne coïncidons ni avec le monde, ni avec les autres. Ni totalement avec nous-même. Heureusement sinon nous serions dans un établissement spécialisé.

Les points A, B, C entretiennent dans la lecture des rapports dont les paramètres sont les suivants :
Le monde, la communauté, les autres, moi, le récit, l’histoire et son contenu.

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A-t-on avancé pour autant ? Il me semble car il s'agit d'un ensemble indissociable qui nous échappe dans l'acte de lire. En ce qui me concerne, la lecture de l'installation plastique, d'un tabkeau de peinture et la forme la plus développée de ce dispositif dans la mesure où justment cela nous permet d'en éprover le dispositif à cette occasion, et c'est cela pour moi la force de l'art.
Le cinéma peut y participe à sa façon. On peut se demander ce que L'histoire sans fin, film commercial bien fait du genre film de Noël, peut apporter de ce point de vue. Ma réponse c'est : que le spectateur peut peut-être observer la situation d'émerveillement dans laquelle il se situe.
En tout cas je peux vérifier à chaque fois que ce film vieux de 20 ans a laissé des traces parmi les spectateurs enfants qui sont devenus grands.
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